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Tommy Marin a repris fin 2018 l’entreprise Press Start Editions à Quiers-sur-Bézonde, soutenu par Initiative Loiret. Celle-ci édite le magazine Sport-Bikes, distribué en kiosque en France et dans les pays francophones.

Pouvez-vous nous présenter Sport-Bikes ? couv.png

C'est un magazine bimestriel de référence dans le secteur de la presse spécialisée moto en France, né en 2000 et dont la ligne éditoriale est centrée sur la compétition de vitesse. C'est donc un magazine hyper spécialisé, un produit de niche.

Pourquoi avez-vous choisi de reprendre ce magazine ?

Si j'ai mené divers projets professionnels, Sport-Bikes a toujours constitué le fil rouge de ma carrière. J'y travaille avec plus ou moins de responsabilités depuis 2003, année de ma maîtrise en Sciences du Langage et de ma première année de formation de journaliste au CFPJ, et j'en suis le rédacteur en chef depuis 2012. Lorsque Diane de Salve, l'ancienne éditrice du titre, m'a proposé de le reprendre fin 2018, je n'ai pas réfléchi longtemps. Je travaille actuellement sur le numéro 121 de Sport-Bikes.

Combien de personnes travaillent pour Press Start Editions ?

PSE engage un journaliste à temps plein, Maxime Pontreau. Huit professionnels indépendants (journalistes, photographes, graphiste, dessinateur, chroniqueurs…) contribuent régulièrement au magazine et nous collaborons avec de nombreuses sociétés constituant la filière de la presse.

Avez-vous rencontré des difficultés au moment de reprendre cette activité ?

J'avais l'avantage de très bien connaître le produit. J'avais juste besoin d'organisation, car si le magazine est sain, la filière de la presse est une machine complexe et en souffrance. Sans entrer dans les détails, j'ai déjà rencontré des soucis de distribution cet été et l'imprimeur historique du magazine a fait faillite le mois dernier…

Je déplore qu'en 2019, la création d'une société demeure complexe. L'aide de mon expert-comptable s'est avérée très précieuse dans ce contexte.

Pourquoi avoir sollicité Initiative Loiret ?

Lorsque je négociais mon prêt pour le rachat du fonds de commerce, ma conseillère professionnelle au Crédit Agricole, a évoqué les actions d'Initiative Loiret et m'a enjoint à faire une demande de prêt d'honneur. Dont acte. J'ai obtenu des réponses rapides, claires ; le comité d'agrément s'est montré bienveillant et à l'écoute. Grâce au prêt d'honneur qui m'a été alloué, j'ai démarré mon activité avec une trésorerie plus confortable. J'ai aussi constaté qu'Initiative Loiret était à mon écoute pour m'épauler en cas de besoin. C'est un soutien précieux quand on débute une telle aventure.

Je suis également tout à fait prêt à apporter mon aide à un porteur de projet loirétain(e) dans le monde de l'édition. C'est un métier spécifique, chronophage, avec de nombreux pièges et peu représenté dans notre département. Je serai heureux d'apporter mon expérience dans ce cadre.

Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?

Que la filière de la presse tienne bon et que les différentes réformes en cours (notamment celle concernant la loi Bichet, qui régit la diffusion de la presse depuis la fin de la seconde guerre mondiale) à son sujet portent leur fruit pour nous permettre de travailler dans un climat serein. Nous avons un lectorat fidèle et passionné, nous aimerions continuer à lui proposer un magazine de qualité durant de nombreuses années. Et pourquoi pas, développer d'autres titres si nous parvenons à atteindre une certaine vitesse de croisière avec Sport-Bikes.